Dès leur arrivée à l’hôpital, les patients entrent souvent dans la phase d’alarme du SGA, une réaction naturelle face au stress aigu. Leur rythme cardiaque s’accélère, les muscles se contractent, et le cerveau libère du cortisol, l’hormone du stress. Bien que ces réactions soient conçues pour être temporaires, l’incertitude et la durée des soins en milieu hospitalier prolongent cet état, transformant le stress en condition chronique.

Lorsque cette situation se prolonge, le patient entre dans la phase de résistance, où son corps tente de s’adapter à cette tension prolongée. Cependant, cette adaptation a ses limites. L’épuisement émotionnel et physique commence à s’installer, affaiblissant le système immunitaire et exposant davantage le patient aux infections et complications post-opératoires. Si le stress n’est toujours pas géré, le patient atteint finalement la phase d’épuisement. À ce stade, ses réserves énergétiques sont épuisées, rendant la guérison plus difficile et augmentant les risques de troubles psychologiques, comme la dépression ou l’anxiété sévère.

Un témoignage d’un infirmier hospitalisé en soins intensifs à Liège illustre ce vécu : « J’ai vécu des moments terrifiants, remplis de peur et d’angoisse. Les journées et les nuits semblaient interminables. J’étais comme un prisonnier, immobilisé par les machines et hanté par des cauchemars que je n’ose même pas décrire. »

Ces réactions ne sont pas surprenantes à la lumière de l’étude de Jean-Baptiste Boulingui, qui identifie divers facteurs de stress en milieu hospitalier. Parmi ceux-ci figurent l’environnement inconnu, la séparation d’avec les proches, l’incertitude liée au diagnostic, ainsi que la douleur et l’inconfort des traitements. Les perturbations du sommeil dues au bruit nocturne, les inquiétudes financières, et le sentiment de vulnérabilité aggravent encore le stress ressenti.

Comprendre ces mécanismes physiologiques souligne l’importance d’une prise en charge rapide et adaptée du stress chez les patients hospitalisés. Il est donc crucial de réfléchir aux moyens d’offrir un soutien émotionnel visant à minimiser ces impacts et à favoriser une meilleure récupération.

II. L’Importance du soutien émotionnel : une clé pour réduire l’impact du stress

Offrir un soutien émotionnel aux patients hospitalisés est essentiel pour améliorer leur expérience et favoriser leur rétablissement. Une étude de l’Inserm au CHU de Bordeaux, publiée dans The Journal of Psychiatric Research, a démontré que l’EMDR (Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires) réduit significativement les symptômes post-commotionnels. Après trois mois, seulement 18 % des patients ayant bénéficié de cette thérapie présentaient encore des symptômes, comparé à 37 % pour ceux ayant reçu une simple réassurance et 65 % pour ceux ayant suivi des soins habituels.

Ces résultats soulignent l’importance des approches non médicamenteuses pour gérer le stress hospitalier. Un soutien psychologique adéquat, la présence de proches, l’accès à des espaces verts, ainsi que des méthodes comme l’art-thérapie ou des espaces de relaxation peuvent alléger la charge émotionnelle des patients et leur redonner un certain contrôle dans un environnement où ils en manquent souvent.

Chez Moment Care, nous savons que le lien avec les proches est fondamental dans le processus de guérison. C’est pourquoi notre plateforme de divertissement, Mint, facilite les appels vidéo entre patients et familles, tout en proposant une large gamme de contenus : podcasts, musique, films, séries et émissions de télévision en direct. En renforçant ces connexions essentielles et en offrant des divertissements adaptés, nous rendons le séjour hospitalier plus humain et réconfortant. Grâce à ces contenus engageants, nous aidons les patients à se sentir moins isolés et mieux soutenus durant cette période difficile.

La technologie joue un rôle clé dans l’amélioration de l’expérience des patients en milieu hospitalier. Des plateformes interactives comme Mint permettent aux patients de se détendre et de gérer leur anxiété, offrant ainsi une évasion face au stress de l’hôpital.

Ces innovations technologiques sont précieuses, mais elles ne peuvent pas remplacer l’importance d’un accompagnement humain de qualité. Un équilibre entre la technologie et les soins humains est donc nécessaire pour garantir une expérience patient optimale.

C’est pourquoi la formation continue du personnel à l’empathie, à la bienveillance et à la rassurance est essentielle. Même dans des situations de stress intense, les soignants doivent être en mesure d’établir un lien authentique avec les patients. Apprendre à écouter, à comprendre les inquiétudes des patients et à leur fournir un soutien moral peut transformer une expérience difficile en un moment plus gérable. Le personnel formé à ces compétences peut apporter une valeur inestimable, créant un environnement où les patients se sentent écoutés et respectés, ce qui peut réduire leur niveau d’anxiété et améliorer leur sentiment de sécurité.

III. Conclusion 

Gérer le stress et l’anxiété en milieu hospitalier est crucial, non seulement pour la santé physique des patients, mais aussi pour leur bien-être émotionnel. Chaque patient arrive avec ses propres peurs et incertitudes, et il est essentiel que les établissements de santé soient équipés pour y faire face.

En intégrant un soutien émotionnel solide aux innovations technologiques, nous avons l’opportunité de créer un environnement où les patients se sentent à la fois en sécurité et écoutés. Que ce soit par des séances de méditation, des interactions vidéo avec leurs proches, ou des moments de divertissement apaisants, chaque effort compte pour alléger leur fardeau.

Finalement, il ne s’agit pas seulement d’améliorer l’efficacité des soins, mais de rétablir un lien humain. Un environnement plus empathique et réceptif peut transformer l’expérience hospitalière, rendant chaque jour un peu plus supportable. Car, après tout, chaque instant passé à l’hôpital doit contribuer à restaurer non seulement la santé physique, mais aussi l’humanité des patients.